Depuis le début de l’année, Arash Derambarsh, conseiller municipal à Courbevoie, a décidé de consacrer tous ses lundis, mercredis et vendredis à une activité fort louable : avec quelques amis et bénévoles, notre élu guette la fermeture d’une supérette dans les Hauts-de-Seine. A l’intérieur, un responsable du magasin a déjà préparé un chariot assez spécial pour lui, un chariot qui contient les produits invendus de la journée. Yaourt, fruits, légumes…, notre élu récolte ainsi près d’une bonne dizaine de kilos de nourriture.
Ce qu’il en fait après ? Lui et sa petite équipe arpenteront alors les rues de Courbevoie et celles du quartier de la Défense, pour redistribuer cette petite récolte aux SDF et/ou aux gens se situant au bas de l’échelle de classe moyenne, qui souffrent et qui ont beaucoup de mal à boucler leur fin de mois à cause de leur petit salaire. « Il y a en moyenne entre 10 et 20 kg d’invendus chaque soir dans les supermarchés », confie l’élu. « C’est inadmissible qu’aujourd’hui on se permette encore de gâcher la nourriture ».
A titre informatif, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) interpelle qu’en France, chaque grande surface produit 200 tonnes de déchets par an, dont des produits invendus. Justement, une proposition de loi a déjà été déposée fin juillet 2014 par 63 députés, pour obliger les grandes surfaces à faire don de « leurs invendus alimentaires encore consommables ». Un peu placé dans l’oubli depuis, voilà donc que le sujet refait surface, grâce à des actions de terrain comme celle-ci, menée par Arash Derambarsh.