Faisant l’objet de condamnation en cas de consommation non légalisée, le cannabis thérapeutique est toutefois autorisé dans certains cas. Ainsi, certains médecins prescrivent alors aux patients de consommer avec une quantité « ordonnée » cette plante qui s’inscrit dans la liste des drogues. Essentiellement utilisé pour atténuer la douleur, la consommation présente des avantages et des inconvénients.
Le cannabis thérapeutique, dans quels cas l’utiliser ?
Si la morphine est utilisée comme soins palliatifs pour certains cas, cette plante recensée dans la liste des stupéfiants est aussi utilisée dans certains cas. Pour la douleur chronique comme celle de l’arthrite sévère, elle offre un certain soulagement aux patients. C’est également le cas pour les malades atteints de sclérose en plaques, en consommer aiderai à réduire la spasticité.
Les gênes et autres désagréments provoqués par la chimiothérapie, entre autres la nausée et les vomissements, seraient atténués par la prise de cette substance, sauf que c’est plutôt réservée à des patients dont le traitement classique n’a aucun effet. Des patients sujets à des crises d’épilepsie font l’objet de prescription de cette substance, et cela espacerait de manière évidente les crises.
Des utilisations contestables
Il y a toutefois des cas dont l’effet n’est pas prouvé, et qui fait encore l’objet d’études et d’essais. La démence, celle des sujets séniles ou celle des patients souffrant de certains troubles psychiques, est encore en phase d’analyse, et l’usage de la substance n’est pas autorisé. L’utiliser pour atténuer les crises de la maladie d’Alzheimer reste contestable.
Le glaucome, cette affection de l’œil qui se manifeste par l’hypertension du globule oculaire, fait partie des essais en cours. Certes, on a constaté d’effets bénéfiques sur certains sujets, mais cela reste aléatoire et de très courte durée. D’autant plus que l’usage de cette substance peut endommager le nerf optique et l’effet sera l’inverse. Cette plante se décline sous différentes formes, en fumer est déconseillé, sous forme d’huile ou consommée tel qu’elle n’est pas non plus préconisée.
D’éventuels risques
La consommation de cannabis thérapeutique présente de gros risques, liée à la méconnaissance de la bonne dose. On sait également qu’il existe une vingtaine de variétés en ce qui concerne cette plante et il est assez difficile de connaître la dose idéale et tolérée par chaque patient. Il est erroné de croire que cette substance est inoffensive. On a enregistré des effets secondaires lors de sa prise, en l’occurrence des vertiges, des nausées, de la bouche sèche, de la somnolence, d’épuisement et de l’euphorie.
Les patients sont également exposés à l’addiction et à la surconsommation. Beaucoup de patients ont alors une certaine difficulté à stopper la consommation et certains augmentent la dose sans consulter le médecin. L’automédication est aussi très fréquente et les dangers sont plus ou moins probables. La consommation continue pourra léser le système nerveux et engendrerait des effets contraires de ceux que l’on attend. Certains sujets qui tolèrent mal la substance pourraient même présenter des troubles comportementaux. Bref, il est important de ne pas en consommer de son propre gré et de demander l’avis du médecin.