Parmi les anomalies qui pourraient survenir, la grossesse môlaire n’est pas si fréquente mais cette complication apparaîtrait chez certaines personnes lors de la conception. Une erreur dans la répartition des chromosomes du père et de la mère en serait la cause et cela peut toucher une grossesse sur 2 000. Quels sont les éléments à savoir concernant cette anomalie ?
La grossesse môlaire, ses caractéristiques
Normalement, l’œuf qui est fécondé doit posséder 23 chromosomes du papa et 23 chromosomes de la maman. Cependant, rarement, cette répartition ne se fait pas ainsi lors de la conception du bébé. Ainsi, deux cas pourraient survenir: le premier est celui de la grossesse môlaire complète qui se traduit par la fécondation entre un ovule sans noyau et un ou deux spermatozoïdes avec seulement un seul exemplaire de chromosome. Aucun embryon n’est issu de cette fécondation, sauf que le placenta polykystique se développe dans l’utérus, c’est ce qu’on appelle « grappe de raisin ».
L’autre forme est celle de la grossesse môlaire partielle qui est le fruit de la fécondation entre un ovule normal et un ou deux spermatozoïdes anormaux. Il existe bel et bien un embryon mais il n’est pas viable et le placenta se développe également de façon excessive. Dans ces deux cas, la « soi-disant » grossesse exposera la mère à des dangers.
Symptômes et manifestations
Généralement, les premiers signes se traduisent par des saignements importants qui pourraient engendrer un état anémique. L’utérus prend un volume considérable. Les manifestations de la grossesse, notamment des nausées, des vomissements, un gonflement abdominal, sont trop intenses. On parle même de toxémie de grossesse. Il est fortement conseillé de faire une échographie pelvienne endovaginale en cas de doute, et la hausse du niveau d’hormone de grossesse ou HCG confirmera le diagnostic.
Essentiellement, ces symptômes se manifestent surtout entre la 6ème semaine de grossesse et la 16ème semaine de grossesse. Parfois, la mère aura ce qu’on appelle une fausse couche spontanée et l’anatomopathologie après curetage attestera le diagnostic. Mais une absence de symptômes serait aussi possible. Il est toujours important de faire de l’échographie pour être sûr que la conception et la grossesse sont normales.
Interruption, traitements et complications
Dans le cas où une grossesse môlaire est déclarée, il faut prendre des mesures adéquates. Il est impératif d’interrompre la grossesse, mais que ce soit par le curetage ou par voie médicamenteuse, un traitement spécial doit être suivi. Il faut dire que ce type de grossesse n’est pas seulement anormal mais elle pourrait s’apparenter à de la tumeur bénigne. L’utérus doit être complètement dépourvu de toute « môle », et le taux de l’hormone de grossesse doit afficher « zéro ».
On peut également dire que cette forme de grossesse est particulièrement délicate. On a enregistré des complications chez certaines patientes. Ainsi, le suivi médical devra durer jusqu’à 6 mois pour savoir si une tumeur se développe. Dans le cas où une môle n’a pas été supprimée, et qu’elle aurait pu traverser la paroi de l’utérus, le recours à la chimiothérapie est envisageable.